La blennorrhée chronique est une affection complexe qui nécessite une approche thérapeutique réfléchie. Les traitements à base de sels, comme le nitrate d’argent, peuvent avoir des effets variés, allant de la réduction des écoulements à des complications graves. Ce texte explore les différentes méthodes de traitement et leurs conséquences sur les patients.
Introduction aux sels utilisés
La naissance de ce résultat, dû aux recherches de M. Mialhe, conduirait à conclure que ces trois espèces de sels employés à haute dose pourraient bien entretenir certains écoulements qu’ils avaient diminués d’abord. Dix centigrammes des sels d’alumine et de zinc, un centigramme de sel de cuivre pour 30 grammes de véhicule sont une bonne proportion.
Effets du nitrate d’argent
Lorsque le nitrate d’argent est affaibli, son action est celle que nous venons de dire : il est astringent et coagule l’albumine ; mais à plus forte dose, il se combine avec les tissus et les cautérise.
La modification profonde produite par le nitrate d’argent sur les tissus qu’il touche détermine la suppression de beaucoup d’écoulements, comme chacun le sait. Il n’est personne qui n’ait eu l’occasion de s’en assurer ; mais ce que l’on oublie de signaler, c’est que parfois la cautérisation faite dans ce but exaspère l’état du malade, donnant lieu à des abcès dans la prostate, sans diminuer l’écoulement.
Les injections de nitrate d’argent, faites aux énormes doses que l’on préconise aujourd’hui, me paraissent surtout dangereuses, non pas seulement par les accidents inflammatoires immédiats qu’elles produisent, mais par les rétrécissements qu’elles préparent pour la suite à ceux dans les urètres desquels on les fait.
Considérations anatomiques
Dans les considérations anatomiques et dans l’étude des rétrécissements spasmodiques, j’ai parlé de la disposition des plans musculaires et de l’origine de la région membraneuse, qui constituent pour ainsi dire une première porte de la vessie.
Cela oppose une certaine résistance non pas à la sortie des liquides, mais à leur entrée dans cet organe, quand on les injecte par l’urètre. Il en résulte que si l’on n’emploie pas une certaine force d’impulsion et si l’on ne prend pas la précaution de comprimer la verge sur la canule de la seringue, le fluide revient sans toucher aux parties qui sont le siège ordinaire de l’écoulement.
Utilisation de pommades astringentes
Avant d’en venir à l’application du nitrate d’argent, et même lorsqu’il a échoué, j’ai souvent fait usage de pommades astringentes, et parfois je m’en suis bien trouvé. L’iodure de fer, le chlorure de zinc, l’alun, le tanin, et surtout la gomme de kino en sont la base.
Voici une formule que je recommande : gomme de kino, 10 parties ; sulfate de zinc, 1 partie ; axonge, 20 parties. Pour porter cette pommade dans l’urètre à la profondeur voulue, il ne suffit pas d’en imprégner une bougie, car de la sorte il en arrive peu ou point aux parties profondes de l’urètre.
Cas clinique de Lord A…
Lord A…, atteint d’une gonorrhée très opiniâtre à vingt ans, a subi des injections de litharge. Quatre mois après, il a constaté une diminution du jet de l’urine, qui coule par gouttes pendant dix minutes après la cessation présumée de l’émission.
Bientôt, une incontinence véritable se manifeste, les érections deviennent incomplètes, et l’éjaculation a lieu dans un état de demi-flaccidité de la verge. À l’âge de vingt-quatre ans, il subit un traitement par E. Home, qui cautérise tous les deux jours pendant six semaines.
Six mois après ce traitement, il observe une diminution du jet, et pendant vingt ans passés à faire la guerre, le canal est presque entièrement fermé.
Questions-Réponses
Q1 : Quels sont les risques associés à l’utilisation de nitrate d’argent en haute dose ?
R1 : Les risques incluent des accidents inflammatoires immédiats et des rétrécissements dans les urètres.
Q2 : Quelle est l’importance de la technique d’injection lors du traitement ?
R2 : Une technique d’injection appropriée est cruciale pour éviter que le fluide ne revienne sans toucher les zones malades.
Q3 : Quels traitements alternatifs sont mentionnés pour la blennorrhée chronique ?
R3 : Des pommades astringentes à base d’iodure de fer, chlorure de zinc, alun, tanin, et gomme de kino sont suggérées comme alternatives.
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