Causes, ulcérations des rétrécissements de l’urètre

Les rétrécissements de l’urètre peuvent être causés par des ulcérations qui entraînent des complications graves. Ces ulcérations peuvent être primaires ou secondaires et sont souvent à l’origine de tissus cicatriciels. Bien que certains médecins n’aient pas observé ces excroissances, des faits cliniques montrent leur existence et leur impact sur la santé.

Introduction aux rétrécissements

Les rétrécissements de l’urètre résultent de l’effort et de la durée de l’urine arrêtée par un obstacle. La muqueuse se ramollit d’abord, puis elle s’ulcère.

Ulcérations et cicatrices

L’ulcération peut être secondaire, mais elle peut également être primitive, causant divers désordres. Les ulcérations sont souvent la cause ordinaire de la forme la plus grave de rétrécissement, celle qui résulte de tissu cicatriciel ou de tissu fibreux.

Il arrive parfois que le fond de l’ulcération soit déjà cicatrisé depuis quelque temps, formant un relief dans l’urètre, alors que la superficie n’est pas encore guérie. Dans ces cas, des ulcérations peuvent être trouvées sur le rétrécissement même.

Morgagni montre comment aux ulcérations succèdent des excroissances qui se resserrent, se contractent, se dessèchent, blanchissent et finissent par ne plus former qu’une ligne nacrée. Ces petites excroissances, ou fongosités, ne sont pas souvent observées car il est rare d’examiner les rétrécissements à leur début.

Opinions des médecins

Lorsque la réalité des ulcérations de l’urètre est reconnue, il est surprenant que certains nient le développement de végétations sur ces surfaces ulcérées. Il n’est pas nécessaire que la muqueuse soit détruite ou profondément altérée pour que ces végétations se forment. Des exemples comme des poireaux qui poussent sur la couronne du gland sans ulcération préalable en sont la preuve.

Les végétations ou carnosités, comme les appelaient les anciens, ne se rencontrent pas très fréquemment. Les médecins qui n’ont pas eu l’occasion d’en observer les ont souvent qualifiées de chimères. Dionis, par exemple, les considère comme des créations de l’imposture, tandis que d’autres, comme Lafaye, admettent leur possibilité sans en avoir trouvé.

Cas cliniques

Fabricius Hildanus mentionne des caroncules ou carnosités comme une réalité, rapportant l’histoire d’un gentilhomme qui mourut après une injection corrosive destinée à les détruire. Morgagni, dans sa lettre 42, parle d’un jeune homme ayant une petite tumeur de chair dans l’urètre.

A. Pascal, dans son Traité des Gonorrhées, raconte l’histoire de deux soldats morts à l’hôpital de Milan en 1718, dont l’urètre était rempli d’excroissances fongueuses et calleuses, causes de leur décès.

Conclusion

Les végétations se développent plus particulièrement dans la fosse naviculaire, où la muqueuse présente des similitudes avec la membrane recouvrant le gland. Les observations cliniques et les témoignages d’experts montrent que ces excroissances ne peuvent être ignorées.

Questions-Réponses

• Quelles sont les causes des rétrécissements de l’urètre ?

• Les rétrécissements peuvent être causés par des ulcérations dues à des obstructions et à la stagnation de l’urine.

• Pourquoi certains médecins nient-ils l’existence de carnosités ?

• Certains médecins, n’ayant pas observé ces excroissances, les considèrent comme des chimères ou des impostures.

• Quels exemples cliniques soutiennent l’existence de carnosités ?

• Des cas rapportés par Fabricius Hildanus et Morgagni montrent des patients avec des carnosités dans l’urètre, confirmant leur existence.

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