Formation, turgescence et curabilité des rétrécissements de l’urètre

Ce texte aborde la formation des rétrécissements dans l’urètre, en comparant ce phénomène à l’ossification du périoste. Il explique comment la turgescence du tissu spongieux peut influencer la sensation lors de l’utilisation de sondes. Enfin, il souligne l’importance de la membrane muqueuse dans la réversibilité des rétrécissements.

Comparaison avec l’ossification

M. Lallemand compare ce rétrécissement à celui qui se forme par l’ossification du périoste autour d’un os fracturé : « et de même, dit-il, que le périoste gonflé par l’inflammation s’encroûte de phosphate calcaire, et garde la forme d’un cylindre aminci à ses deux extrémités, de même la membrane muqueuse et le tissu cellulaire correspondant conservent dans leurs mailles, après la chute de l’inflammation, une substance albumineuse qui en augmente le volume et la densité. »

Cette comparaison ingénieuse donne une idée assez exacte de la formation du renflement du tissu sous-muqueux. Toutefois, avec le temps, une différence essentielle s’établit entre ces deux tissus de formation nouvelle ; c’est que le cal, d’après l’expérience de John Bell, reste plus constamment vasculaire que les autres parties de l’os, tandis que le tissu fibreux dont le rétrécissement est formé perd beaucoup de cette vascularité, comme je le disais tout à l’heure.

Transformation fibreuse de la membrane muqueuse

Laennec admettait, lui, que la membrane muqueuse peut être le siège de cette transformation fibreuse, car c’est à tort que, dans le livre cité plus haut, l’on rapporte aux carnosités, aux excroissances, le passage suivant : « Ces callosités résident dans l’épaisseur de la membrane muqueuse, et offrent de petites fissures à leur surface ; elles sont blanches, jaunâtres, grisâtres, mais l’on n’y aperçoit aucune trace de fibres. Elles tiennent le milieu entre le tissu fibreux et le tissu cartilagineux. Leur volume et leur nombre varient beaucoup. Elles peuvent soulever les parois de l’urètre et faire à l’extérieur une saillie appréciable au toucher. On en a observé plusieurs à la suite les unes des autres. »

Turgescence et rétrécissements

Les rétrécissements turgescents peuvent exister sur tous les points de l’urètre, puisque la turgescence est le résultat de l’afflux du sang dans les vaisseaux des tissus qui forment la coarctation, et des tissus qui l’enveloppent ; mais c’est surtout dans la portion spongieuse qu’elle se manifeste à cause de la nature érectile du tissu qui entoure le rétrécissement, lequel se gonfle dans une proportion bien plus considérable que la muqueuse ne peut le faire.

Cette turgescence, en vertu de laquelle les bougies introduites dans l’urètre sont plus serrées après un séjour d’une demi-heure qu’au moment de leur entrée, et cet éréthisme qui, dans d’autres cas, les repousse et les expulse, ont été pris à tort pour des phénomènes spasmodiques. Il faut bien admettre que ces phénomènes dépendent de l’abord du sang dans le tissu spongieux, lorsqu’à l’autopsie on ne trouve pour les expliquer aucune apparence de tissu fibreux sous la muqueuse tuméfiée ; c’est sans doute à cette forme de rétrécissement que peut s’appliquer ce que disait Bafaye du « gonflement variqueux du tissu spongieux de l’urètre occasionné par les débauches de quelque nature qu’elles soient. »

Curabilité des rétrécissements

Tant que la membrane muqueuse n’a pas été détruite, tant que l’inflammation ne l’a pas dépassée, ces caractères persistent. À ce degré, le rétrécissement est curable : le contact d’une sonde pendant deux ou trois jours en fait justice ; mais si l’inflammation lente s’est étendue au tissu cellulaire sous-muqueux et au tissu spongieux ; si la muqueuse détruite a mis à nu le tissu spongieux ; s’il s’est endurci, s’il est devenu fibreux, alors la résolution n’est guère probable.

Le rétrécissement ne donne plus à la sonde ou à la bougie la sensation d’un corps élastique, mais celle d’une substance dure et cornée, comme nous le disions tout à l’heure. Cette transformation de tissu augmente loin de diminuer la constriction qu’exercent sur les sondes et bougies les rétrécissements devenus fibreux.


Questions–Réponses

1. Quelle est la comparaison faite par M. Lallemand concernant les rétrécissements ?
M. Lallemand compare les rétrécissements à l’ossification du périoste autour d’un os fracturé, soulignant la formation d’une substance albumineuse dans le tissu.

2. Pourquoi la turgescence est-elle plus manifeste dans la portion spongieuse de l’urètre ?
La turgescence est plus manifeste dans la portion spongieuse en raison de la nature érectile du tissu qui l’entoure, qui se gonfle davantage que la muqueuse.

3. Quelles sont les conditions pour que le rétrécissement soit curable ?
Le rétrécissement est curable tant que la membrane muqueuse n’a pas été détruite et que l’inflammation ne l’a pas dépassée.


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