Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme

L’incontinence urinaire chez la femme est un problème de santé fréquent, dont les facteurs de risque sont variés. Ce document présente les données de la littérature sur les éléments influençant l’incontinence urinaire, notamment l’âge, l’origine ethnique, les antécédents gynéco-obstétricaux, et d’autres facteurs.

Données de la littérature

L’âge

Six enquêtes épidémiologiques, dont quatre réalisées en population générale, ont estimé la prévalence de l’incontinence urinaire en fonction de l’âge.

L’incontinence urinaire a été rapportée même chez les adolescentes et les femmes nullipares, sa fréquence augmentant avec l’âge jusqu’à 50 ans. La fréquence déclarée de « fuites urinaires » par les femmes âgées de 69 ans et plus varie de 35 % à 56 % selon les enquêtes et les définitions de l’incontinence urinaire utilisées. Dans l’une de ces enquêtes, la prévalence de l’incontinence urinaire chez les nullipares variait de 8 à 32 %, l’augmentation étant liée à celle de l’âge.

L’enquête de Maller et al. a montré une augmentation presque linéaire des symptômes d’impériosité avec l’âge, alors que la fréquence des symptômes d’incontinence d’effort augmentait entre 40 et 55 ans pour diminuer ensuite. L’enquête française du CDRMG a montré que, quelle que soit la définition retenue, le pourcentage de femmes incontinentes augmentait avec l’âge.

L’origine ethnique

Deux enquêtes épidémiologiques réalisées aux États-Unis suggèrent que l’incontinence urinaire d’effort serait plus fréquente chez les femmes caucasiennes que chez les femmes afro-américaines.

La première étude, menée chez 2 763 femmes, montre un risque significativement plus élevé d’incontinence d’effort chez les femmes caucasiennes. Dans la seconde, la prévalence de l’incontinence urinaire d’effort était également plus élevée chez les femmes d’origine caucasienne.

Les antécédents gynéco-obstétricaux

La plupart des études sont rétrospectives ou portent sur de petits effectifs suivis sur une durée limitée.

Grossesse et mode d’accouchement

Cinq enquêtes ont étudié la relation entre grossesse, mode d’accouchement et incontinence urinaire. Wilson et al. ont montré que, parmi les primipares présentant une incontinence trois mois après l’accouchement, 62 % avaient connu leur premier épisode pendant la grossesse.

Une étude prospective portant sur 484 primipares suivies jusqu’à six mois post-partum a révélé une prévalence de 13,5 % d’incontinence cliniquement significative. Le mode d’accouchement constituait un facteur de risque à six semaines comme à six mois.

Viktrup et Lose ont retrouvé une prévalence plus élevée d’incontinence cinq ans après la première grossesse chez les femmes ayant présenté une incontinence pendant la grossesse ou le post-partum.

Parité et poids de naissance de l’enfant

Quatre enquêtes en population générale ont été identifiées. Rortveit et al. et Chiarelli et al. rapportent une association âge-dépendante entre parité et incontinence. Pour Roe et Doll, le nombre de grossesses et un poids de naissance ≥ 9 livres constituent des facteurs de risque, indépendamment de l’âge.

L’enquête française du CDRMG indique que seul le fait d’avoir eu au moins un enfant est associé à l’incontinence urinaire.

Épisiotomie

Dans l’enquête rétrospective d’Hgjberg et al., une épisiotomie médio-latérale et un poids de naissance ≥ 4 kg étaient des facteurs de risque d’incontinence urinaire.

Accouchement instrumental

L’usage de forceps augmente significativement le risque d’incontinence urinaire à six mois post-partum. L’enquête française du CDRMG montre également que la proportion d’accouchements difficiles est plus élevée chez les femmes incontinentes.

Ménopause et substitution hormonale

Cinq enquêtes ont évalué le lien entre incontinence urinaire et ménopause. Brown et al. ont observé une fréquence plus élevée chez les femmes sous traitement hormonal substitutif.

L’enquête française du CDRMG montre que les femmes ménopausées sont plus souvent incontinentes que les non-ménopausées.

Chirurgie pelvienne ou abdominale

Deux enquêtes ont évalué le rôle de la chirurgie pelvienne (notamment l’hystérectomie). Brown et al. ont montré une prévalence significativement plus élevée d’incontinence parmi les femmes hystérectomisées.

L’enquête française du CDRMG note également une fréquence plus élevée d’antécédents chirurgicaux abdominaux ou pelviens chez les femmes incontinentes.

Obésité

Plusieurs enquêtes associent l’obésité à l’incontinence urinaire. L’enquête française du CDRMG constate qu’un IMC normal est plus fréquent chez les femmes continentes, alors que la surcharge pondérale est plus fréquente chez les femmes incontinentes.

Questions – Réponses

1. Quels sont les facteurs de risque associés à l’incontinence urinaire chez les femmes ?
Les principaux facteurs sont l’âge, l’origine ethnique, les antécédents gynéco-obstétricaux, la ménopause, la chirurgie pelvienne et l’obésité.

2. Comment l’accouchement influence-t-il l’incontinence urinaire ?
L’accouchement par voie vaginale et l’utilisation de forceps augmentent le risque, en particulier chez les primipares.

3. Quel est le lien entre l’obésité et l’incontinence urinaire ?
L’obésité est associée à une prévalence plus élevée d’incontinence, tandis qu’un IMC normal est plus fréquent chez les femmes continentes.

Foire aux questions

Quels sont les avantages des couches pour adultes ?

Les couches pour adultes offrent sécurité, discrétion et confort. Elles permettent de vivre sereinement malgré l'incontinence ou d'autres troubles urinaires.

Comment les couches pour adultes améliorent-elles le bien-être au quotidien ?

En réduisant le stress lié aux fuites, les couches pour adultes favorisent la confiance en soi, l’autonomie et une meilleure qualité de vie.

Qui peut bénéficier de l'utilisation de couches pour adultes ?

Elles sont utiles à toute personne souffrant d'incontinence, aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap, ou à celles cherchant du confort ponctuel (longs trajets, nuits difficiles, etc.).